| Dernière
mise
à jour: 21/03/2008 La
coquille des escargots est un squelette externe
sécrété par la face dorsale et le bord
libre du
manteau. Elle est composée essentiellement de
carbonate de
calcium.
La constitution de
la coquille: La coquille est
constituée de trois couches principales
superposées :
| •
le
périostracum ou cuticule
(A): sorte de vernis protecteur très résistant
sécrété par un sillon glandulaire du
bord du
manteau, cette couche externe est constituée de conchyoline,
substance azotée à consistance cornée,
et assure
la protection des couches profondes. Les colorants pour
la couleur
de la coquille sont habituellement localisés ici.
• l’ostracum
ou couche des prismes (BC):
sécrétée par le bord du manteau, cette
couche moyenne, plus ou moins épaisse est, comme son nom
l’indique, constituée de prismes hexagonaux de
calcite empilés en colonnes, disposés
perpendiculairement à la surface de la coquille et
enchâssés dans des alvéoles
constituées par des fibres de conchyoline.
• la couche lamelleuse ou nacre
: (D) sécrétée par toute la surface
dorsale du manteau, elle résulte de l’empilement
régulier de lames de conchyoline et de lames calcaires
constituées par des paillettes cristallisées
d’aragonite. Toutes les couches sont parallèles
entre elles et à la surface de la coquille,
imbriquées comme les tuiles d’un toit.
C’est cette disposition feuilletée qui, par
interférence des radiations lumineuses, donne ce chatoiement
irisé, cet aspect satiné et ces couleurs
métalliques caractéristiques de la nacre. Entre
la couche prismatique et la couche nacrée, il existe une
couche intermédiaire où les fibres de conchyoline
passent progressivement de la disposition anticline (couche
prismatique) à la disposition péricline (couche
nacrée). De plus, la couche nacrée est
protégée sur sa face interne par une couche
hyaline d’aspect lamelleux : l’hypostracum. |
En
bilan, on peut dire que la coquille des mollusques est
constituée de 89 à 99 % de carbonate de calcium :
le reste, c’est du phosphate tricalcique, du silicium, du
sulfate de calcium, du carbonate de magnésium, du
sesquioxyde de fer, de l’anhydride phosphorique et parfois de
cæsium et de rubidium, le tout cimenté par une
trame organique compacte constituée essentiellement de
conchyoline, scléroprotéine chitinoïdale
semblable à celle de nos ongles ou de la cuticule des
scarabées. Voilà
donc
pourquoi il est nécessaire d'inclure du calcium dans
l'aliment de l'escargot ! L’accroissement
de la coquille: La coquille
s’accroît en surface grâce au
périostracum et à l’ostracum, en
épaisseur grâce à la couche
nacrée. Dans tous les cas, la croissance de la coquille est
discontinue, les périodes de croissance alternant avec des
périodes de repos liées à la
disponibilité de la nourriture, aux conditions de
température et à la reproduction
sexuée : les stries d’accroissement
parallèles au bord de la couche (et qui affectent les 2
couches externes) témoignent de ces
discontinuités. En comptant les stries
d’accroissement, on peut apprécier
l’âge et l’état physiologique
des animaux. C’est par son bord externe qu’une
coquille s’agrandit : celui-ci, mince et fragile au
début, devient ensuite rigide (on dit alors que l'escargot
est "bordé). La réparation d'un défaut
de coquille:
Les étapes de la réparation d'un défaut de coquille de l'escargot helix
aspersa sont les suivantes :
1. Le défaut est rempli par une matrice de glycoprotéine. 2. La
cape des cellules épithéliales montrent les changements qui indiquent
que ces cellules sécrète une matrice de glycoprotéine. 3, la matrice ne contient aucune fibre réticulaire démontrable et peu de cellules. Phosphatase démontrable, en est absent. 4.
Coïncidant avec la formation de la matrice il y a une haute
concentration d'acide ribonucléique: ce sont les cellules épithéliales. 5.
Après la sécrétion, l'organisation de la matrice change pour qu'elle
devienne moins soluble à l‘eau, plus dense et plus calcifiable. 6. La calcification commence à la surface extérieure de la matrice et continue vers l'intérieur vers l'épithélium. 7.
Le calcium déposé dans la membrane de réparation semble être mobilisé
depuis de grandes cellules qui contiennent le carbonate de calcium. L’enroulement
de la coquille: dextre ou senestre ?: Chez
les gastéropodes, bien que les coquilles
présentent une extrême diversité
d’aspect, de forme, d’ornementation, il
n’existe qu’une structure fondamentale : un tube
enroulé sur lui-même autour d’un axe
imaginaire, la plupart du temps dans le sens des aiguilles
d’une montre (c’est à dire vers la
droite : enroulement dextre),
parfois dans le sens inverse (c’est à dire vers la
gauche : enroulement senestre).
En effet, si le tube grandissait de façon rectiligne, il
deviendrait très vite long et bien encombrant…
Si
vous regardez une coquille d'escargot de près, vous
pouvez réellement
voir les couches. La coquille est enroulée parce que
l'escargot ne
fabrique pas les couches à la même vitesse, ce qui
signifie que la
coquille se développe plus rapidement vers un secteur que
vers un autre
et donc, va former une spirale vers le haut.
La majeure partie des gastéropodes a une coquille dextre :
seul un petit nombre d’espèces présente
naturellement une torsion sénestre comme le Busycon
contrarium, qui porte bien son nom.
| Dans quelques
espèces
dextres, on peut rencontrer exceptionnellement des coquilles senestres
(1 cas sur 20 000 chez l’escargot de Bourgogne).
A
votre avis, lequel est sénestre ? |
Source:
helix-pomatia.de | Réponse:
celui de droite |
Le
muscle columellaire:
| La
coquille est reliée à l'escargot par le muscle
columellaire. Si ce muscle vient à céder,
l'escargot de
sépare de sa coquille et meurt. |
La coloration:
Chaque
espèce d'escargot possède une forme et une
couleur de coquille spécifique. C'est d'ailleur
grâce à cette dernière que la
classification des escargots est basée. Les
différentes espèces d'escargots
presentées sur cette page
sont un bon exemple de cette grande variété de
couleurs. Cependant,
il peut exister plusieurs "variantes" pour une même
espèce. Sur le tableau çi-dessous, est
récapitulé les principales
"variétés" de coloration pour
l'espèce
Hélix aspersa maxima.
| | Variété luteola: sans bandes | Variété lutescens: 4 bandes | | | Variété zonata: 5 bandes | Variété obscurata | | | Variété exalbida: entièrement jaune | |
On
peut trouver quelques fois des bandes qui se
confondent entre-elles:
| Gros-gris "3 bandes" |
Bordé
- non bordé:
Les
adultes se différencient des jeunes grâce au "rebord"
qu'ils ont sur leur coquille. On dit qu'ils sont "bordés" (on
parle aussi de casquette). Ce rebord ce fait à la fin de la
croissance. Sur
les 2 photos suivantes: à gauche, escargot bordé (adulte)
et à droite, excargot non bordé (jeune).
On
dit aussi (en termes plus savants) qu'un escargot bordé a le
péristome réfléchi. (Merci José !!!)
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